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L'alimentation du sportif : la catégorie de poids chez le boxeur

Les besoins nutritionnels du boxeur n’en sont pas moins différents des besoins du sportif en général. Cependant, une attention particulière est portée sur le type d’effort, la filière énergétique spécifique aux sports de contacts et les substrats énergétiques mis en jeu.

L’alimentation du sportif répond à des besoins physiologiques liés à la pratique sportive. L’exercice physique induit des dépenses énergétiques supplémentaires.

- Les glucides sont les substrats de l’effort.

Ils permettent de remplacer le glycogène musculaire et de maintenir la glycémie dans les normes. Le glycogène musculaire est utilisé localement pour répondre aux besoins de l’effort. Durant l’effort la resynthèse du glycogène n’est pas possible. L’épuisement des stocks induit une fatigue locale. Le glycogène hépatique est utilisé afin de stabiliser la glycémie. Son épuisement expose à une hypoglycémie. Les réserves en glycogène hépatique et musculaire sont reconstituées à partir des apports alimentaires en glucide. Compte tenu des variations des durées, d’intensités et de fréquences d’entrainements et d’effort, il est difficile de soumettre une recommandation des apports glucidiques. Il convient de privilégier des aliments à index glycémiques bas ou intermédiaire sauf dans des épreuves de longues durées.

- Le métabolisme de l’effort en début d’exercice induit une oxydation des lipides permettant ainsi l’épargne des réserves en glycogène ; cet effort est de faible intensité et peut être prolongé. La part des lipides de l’alimentation contribue à la fourniture d’énergie et apporte des acides gras essentiels ainsi que des vitamines liposolubles.

- L’activité physique provoque une altération des tissus par de microlésions musculaires et une oxydation accrue des protéines lors des efforts prolongés. La consommation de protéine de haute valeur biologique et en quantité suffisante, permettront de faciliter la cicatrisation des tissus lésés et ainsi préserver la masse musculaire.

- La régulation de la température corporelle provoquée par l’effort entraine des pertes liquidiennes. La quantité de liquide perdu pendant l’exercice peut être mesurée par la double pesée. Cette mesure est prise durant les cycles d’entrainement et permet de quantifier les apports hydriques nécessaires à une hydratation correcte. Les pertes hydriques doivent être anticiper afin d’éviter l’hyperthermie de l’effort ainsi que le risque de troubles musculaires. La soif est un critère d’alerte tardif qui ne permet pas de prévenir un état de déshydratation. La sueur est en partie composée d’eau et de sodium. Il est recommandé d’ajouter du sel à la boisson afin de limiter la diminution du volume plasmatique et de prévenir les éventuelles hyponatrémies survenues lors d’effort de longue durée.

- Le métabolisme énergétique implique de nombreuses vitamines et micronutriments notamment pour la protection de nos cellules et pour la lutte contre le stress oxydatif. Leurs besoins augmentent en fonction de la durée et de l’intensité de l’effort. Une alimentation variée et équilibrée permet de couvrir les besoins en micronutriments.

Le choix de la catégorie de poids Le choix de la catégorie de poids conditionne la perte de poids tant qu’elle est nécessaire à la performance sportive. L’objectif de poids souhaité, pour la catégorie choisie, repose sur des données anthropométriques tels que : - l’indice de masse corporelle, qui témoigne de l’état pondéral et des risques associés - le pourcentage de masse grasse, mesurée par impédancemètre ou par mesure des plis cutanés. La date d’échéance permet d’apprécier les risques de dénutrition dans le cadre d’une perte de poids volontaire.

La perte de poids chez le boxeur La perte de poids consiste à déséquilibrer la balance énergétique. Une balance énergétique négative peut être majorée par l’augmentation des dépenses énergétiques liées à la pratique sportive, comme l’augmentation de la durée t/ou de la fréquence des entrainements. Dans le cas d’un déficit calorique alimentaire, la diminution des apports ne doit pas dépasser 30% des ingesta de l’athlète. Afin de préserver la santé et la performance du boxeur, il convient d’adapter son comportement alimentaire plusieurs semaines avant la compétition. Dans cette démarche progressive, il est recommandé de quantifier la vitesse de perte du poids, afin de prévoir le début des adaptations alimentaires :

- par exemple, un boxeur de 75 kg souhaitant combattre en – 67 kg et perdant habituellement 1 kg par semaine en période normal, devrait peser 68 kg à une semaine de son combat et ainsi entamer la restriction énergétique au plus tard huit semaines auparavant.

Les apports nutritionnels conseillés durant la perte de poids La perte de poids s’accompagne d’une dégradation de protéines musculaires. Afin de pallier à cette perte protéique, un apport de 1,6 g.kg-1.j-1 assure le maintien de la masse musculaire du boxeur en période de restriction calorique. La part d’acides aminés branchés (leucine, isoleucine et valine) doit être assuré par la ration.

En effet, ces acides aminés branchés ont un effet anabolique au niveau cellulaire et influencent les sécrétions de la testostérone et de l’hormone de croissance favorisant une mobilisation accrue des réserves lipidiques.

Dans cette perspective, il est recommandés de ne pas abaisser l’apport glucidique en deçà de 4 à 5 g.kg-1.j-1 et privilégier les aliments à index glycémiques bas afin de préserver la synthèse de l’hormone de croissance, le système immunitaire, et les performances anaérobies et aérobies. La réduction des apports glucidiques stimule ainsi l’oxydation des graisses et donc, la perte de masse grasse à l’exercice et au repos. L’absorption de glucides pendant l’entraînement et les compétitions sous la forme de boissons de l’effort est fortement recommandée. Les glucides sont immédiatement consommés et limitent la dégradation des protéines musculaires. Dans le cadre de la restriction énergétique progressive, les apports lipidiques sont limités à 20% de l’AET. On veillera à maintenir la consommation d’huile de colza et olive pour leur richesse en acides gras polyinsaturés. Les AGPI ont un rôle structurel et interviennent dans la synthèse de certaines hormones et anticorps.

Apports nutritionnels conseillés pendant la perte de poids Apport énergétique estimé en fonction du poids souhaité : - Protéines Hyper protidique :15 % - 20 %de l’AET soit 1.6 g/kg/jour, aliment de haute valeur biologique - Lipides Hypo lipidique : 20% de l’AET dont 10 g d’acide linoléique w6 et 2g d’acide alpha linoléique w3 - Glucides Normo glucidique : 45 - 54 % de l’AET

Privilégier les aliments à index glycémique bas et intermédiaire - Calcium 1200 mg - Fer Hommes : 9 mg et Femmes : 16 mg Ajouter 6mg/j par tranche de 1000 Kcal de dépense énergétique supplémentaire pour le sportif - Magnésium 6 mg/kg/jour Vitamine C 110 mg jusqu’à 200 à 300mg maximum pour les sportifs à haute dépense énergétique. - Eau 1ml/4.18kj/jour additionné des besoins hydriques de l’entrainement - Fractionnement 3 repas + 2 ou 3 collations - Alimentation : Confort digestif – normal léger .


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